Le sommeil correspond à une baisse de l’état de conscience qui sépare deux périodes d’éveil.
Il est caractérisé par une perte de la vigilance, une diminution du tonus musculaire et une conservation partielle de la perception sensitive. “Inserm”
Le sommeil est encore le seul moyen de récupérer nos capacités physiques et psychiques et il nous permet :
Caractérise tous les moments conscients de notre vie et représente chez l’adulte près des deux tiers du temps.
Un hypnogramme est un graphique permettant de visualiser les différentes phases de sommeil et de veille. Cette courbe est réalisée par électro-encéphalographie.
Le sommeil lui-même correspond à une succession de 3 à 6 cycles successifs (petit et gros dormeurs), de 60 à 120 minutes chacun.
Un cycle est constitué d’une succession de sommeil lent et de sommeil paradoxal, correspondant chacun à une activité cérébrale différente.
Sommeil lent constitué d’une succession de sommeil léger et de sommeil profond.
Une phase de transition, il intervient après l’endormissement et avant le sommeil profond.
Le sommeil profond est caractérisé par une activité du cerveau très lente et il représente 15 à 25 % du temps de sommeil total.
Sa présence et sa quantité sont des paramètres importants et cruciaux pour déterminer si notre sommeil va être récupérateur.
Le sommeil paradoxal, connu également comme le sommeil REM, fait suite au sommeil lent et constitue le dernier stade d’un cycle du sommeil.
Le sommeil paradoxal est une phase du sommeil correspondant à une intense activité cérébrale (rêves) et il est très important pour la récupération de notre cerveau et il joue un rôle important dans la consolidation de la mémoire.
Apnée: Une apnée est caractérisée par un arrêt du flux aérien d’une durée supérieure ou égale à 10 secondes, la reprise respiratoire coïncidant habituellement avec un éveil très bref ou l’allègement du sommeil
Apnée centrale: se caractérisent par un arrêt de la commande respiratoire. Le flux d’air nasal ou buccal ainsi que les mouvements thoraciques et abdominaux s’arrêtent.
Apnée obstructive: elles se traduisent par un arrêt du flux aérien, dû à l’obstruction des voies aériennes supérieures, avec conservation des mouvements thoraco-abdominaux qui sont alors en opposition de phase.
Apnées mixtes: associent les deux précédentes. L’apnée débute par un mécanisme central auquel succède un mécanisme obstructif.
Hypopnée: se traduit par une diminution du flux respiratoire d’au moins 50 %, associée à une désaturation de l’hémoglobine en oxygène égale ou supérieure à 4%.
La majorité des études revues (73%) ont considéré qu’une désaturation en oxygène de ≥ 4% était physiologiquement significative (conformément aux critères définis par l’ASSM en 2001) et donc assimilable à un événement respiratoire désaturant (apnée ou hypopnée). La SPLF retient, quant à elle, le seuil de 3% comme valeur significative de désaturation en oxygène.
Le nombre d’apnées et hypopnées par heure de sommeil constitue «l’index d’apnée hypopnée» ou «IAH», utilisé pour définir la sévérité du trouble respiratoire nocturne.
Le syndrome d’apnée du sommeil:
Définition:
Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est défini par la présence d’apnées ou d’hypopnées durant le sommeil, amenant des symptômes délétères, tels fatigue, somnolence diurne ou troubles du comportement.
Cette altération de la structure du sommeil a des conséquences neurocognitives bien démontrées comme une augmentation du temps de réaction, des troubles mnésiques et de la concentration, et une baisse de la qualité de vie.
Prévalence:
Le syndrome d’apnée du sommeil est une pathologie fréquente dans la population. Sur la base d’études relativement anciennes, on considère qu’environ 4% des hommes et 2% des femmes d’âge moyen en souffrent. Avec l’amélioration des techniques de mesure, la fréquence de ce trouble dans la population a tendance à augmenter.
Facteurs de risque:
Les facteurs prédisposant au développement des apnées du sommeil sont l’obésité, l’âge, le sexe masculin ainsi que la forme de la gorge et de la mandibule (rétrognathie). La prise d’alcool le soir et la position dorsale peuvent également favoriser les apnées. Les apnées du sommeil peuvent aussi survenir chez les enfants: contrairement aux adultes, elles sont dans cette classe d’âge essentiellement dues à une hypertrophie des amygdales et des végétations.
Hypoventilation alvéolaire nocturne
Le syndrome obésité-hypoventilation est l’appellation actuelle de l’ancien « syndrome de Pickwick ». Le syndrome obésité hypoventilation (SOH) est défini par l’existence d’une hypoventilation alvéolaire chronique (PaO2 < 70 mmHg, PaCO2 ≥ 45 mmHg), chez des patients obèses, ayant un index de masse corporelle > 30 kg/m2, et ne présentant pas d’affection respiratoire associée susceptible d’expliquer les perturbations gazométriques.
Le SAOS a également des conséquences aigues et chroniques sur le système cardiovasculaire, métabolique et neurologique :
Syndrome des jambes sans repos:
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), ou syndrome d’impatiences musculaires de l’éveil, peut être à l’origine d’une insomnie, parfois sévère.
Les patients qui souffrent du SJSR présentent des manifestations sensitives sous forme de picotements, sensations de brûlure, fourmillements et nervosité interne, le plus souvent au niveau des jambes (parfois aussi des bras), associés à un besoin irrésistible de bouger. Ces symptômes sont plus marqués ou apparaissent exclusivement au repos, ils prédominent le soir et diminuent avec le mouvement.
Il s’agit d’une maladie relativement rare (~3 personnes sur 10’000) qui survient habituellement chez les adolescents ou jeunes adultes, et se manifeste par une somnolence diurne sévère. Les personnes qui en souffrent ont un besoin impératif de dormir à plusieurs reprises pendant la journée, les siestes courtes leur permettant déjà de retrouver un bon niveau de vigilance durant quelques heures.
Le deuxième symptôme typique de la narcolepsie est la «cataplexie». Il s’agit d’une perte de force soudaine en réponse à une émotion souvent positive (rire, surprise, chatouillement, etc.) et qui peut toucher les jambes, les bras, les muscles de la face ou même tout le corps. Cette faiblesse transitoire dure habituellement quelques secondes à une minute et n’est pas associée à un endormissement.
L’immobilité corporelle est une des caractéristiques comportementales du sommeil. On regroupe sous le nom de parasomnies un groupe d’affections qui se caractérisent par des comportements anormaux et des expériences indésirables se produisant à l’endormissement ou pendant le sommeil.
Certaines de ces parasomnies sont très fréquentes, en particulier pendant l’enfance: elles sont donc considérées comme des phénomènes quasi normaux. Mais elles peuvent parfois être sources de stress et de préoccupation, causer des blessures ou perturber la qualité du sommeil.
Classifications:
On classifie les parasomnies selon la phase de sommeil pendant laquelle elles surviennent:
L’insomnie correspond à un sommeil perçu comme difficile à obtenir, insuffisant, ou non-récupérateur qui s’accompagne de perturbations diurnes, telles que fatigue, somnolence, troubles de la mémoire, de la concentration ou de l’humeur.
L’insomnie est extrêmement fréquente: on considère qu’un tiers de la population dort mal, et que 10% des adultes ont recours à la prise de médicaments pour dormir, ponctuellement ou de façon quotidienne.
Classifications:
Insomnie primaire et secondaire
On distingue différentes formes d’insomnies selon leur durée d’évolution et leur association ou non à d’autres maladies. On différencie en effet l’insomnie occasionnelle (aiguë) et de courte durée de l’insomnie chronique. Si l’insomnie est due ou associée avec une autre maladie, on parle d’insomnie secondaire. L’insomnie est un symptôme rencontré dans de nombreuses pathologies médicales, psychiatriques et neurologiques. Elle peut être aussi secondaire à des facteurs non spécifiques, tels que les douleurs, la fièvre, les difficultés respiratoires ou la prise de certains médicaments.
Il s’agit d’une maladie rare, dont l’origine est inconnue et la fréquence encore mal définie. Les personnes qui en souffrent ont un sommeil nocturne très solide (peu de réveils nocturnes) et de très longue durée, avec un réveil matinal souvent extrêmement laborieux.
Malgré un sommeil nocturne continu et très long, les personnes qui souffrent d’hypersomnie idiopathique se plaignent d’une importante somnolence pendant la journée. Elles éprouvent souvent le besoin de faire des siestes qui sont longues avec un réveil difficile. Le besoin de sommeil dépasse par définition 10h par jour en l’absence de privation de sommeil préalable ou d’autre maladie du sommeil.
Il existe une autre forme d’hypersomnie idiopathique pendant laquelle le sommeil nocturne n’est pas prolongé mais qui est associée avec un besoin impératif de longues siestes pendant la journée